Kinshasa : La marche de l’opposition réprimée à coups de gaz lacrymogène

Kinshasa : La marche de l’opposition réprimée à coups de gaz lacrymogène

Initialement prévue pour le 13 mai, la marche de l’opposition s’est tenue ce samedi 20 mai à Kinshasa. Une marche qui a réuni différents partis de l’opposition notamment Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, Engagement pour la Citoyenneté et le Développement de Fayulu, le parti Leadership et gouvernance pour le développement de Matata Mponyo et Envol de Delly Sessanga au rond-point Sakombi dans la commune de Ngaliema et Kasavubu pour dénoncer la vie chère du peuple congolais et un processus électoral chaotique.
Un dispositif sécuritaire a été déployé sur les avenues Kianza et Université pour tenter d’étouffer le rassemblement.

Le député national Mike Mukebayi a été le premier à être immobilisé avant que la cellule de communication du Mouvement pour la lutte citoyenne ne signale l’arrestation de l’un de ses militants du nom de Bienvenue Matumo pour avoir saboté l’ordre de l’hôtel ville de Kinshasa qui a interdit tout attroupement de plus de 10 personnes à Super Lemba.

« Allez dans les coins de la ville où il y a de l’insécurité urbaine pour protéger la population en lieu et place de nous empêcher de faire une marche pacifique pour l’intérêt du peuple congolais qui meurt de faim » a ponctué l’opposant Martin Fayulu remonté contre la police.

« C’est triste ! Vous voyez les policiers qui larguent des gaz lacrymogènes. Au début, ils ont tiré à Balle réelle. Tout ça, c’est Tshisekedi. Nous étions avec lui dans l’opposition quand nous décrions cette pratique, mais aujourd’hui c’est triste de constater que son pouvoir n’arrive toujours pas à respecter le peuple qui marche contre la vie chère et l’insécurité » a déploré Moïse Katumbi devant la presse locale et internationale.

Par ailleurs, c’est suite à des concertations tenues le 14 avril 2023 à Lubumbashi (Haut-Katanga) autour de la situation sociopolitique du pays marquée entre autre par l’insécurité dans l’Est et la tenue conditionnée des élections dans le delai constitutionnel que les leaders de l’opposition ont programmé cette marche dans la capitale Kinshasa.

Alfred MWEHU

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