Lubumbashi: UNILU, « Le chemin de la paix en RDC doit passer par la justice notamment avec le rapport Mapping » Docteur Dénis Mukwege
Dans l’amphithéâtre de l’excellence du building administratif de l’Université de Lubumbashi s’est tenue ce mercredi 02 mars, la conférence sur le viol animé par le docteur Dénis Mukwege. En présence des ministres de l’agriculture représentant du Gouverneur, Ministre de l’intérieur, Rapporteur de l’Assemblée Provinciale représentant le Président de l’organe délibérant du Haut-Katanga, la Directrice de l’Agence Internationale de France AIF en afrique centrale, cette conférence a été ouverte par le recteur de l’Université de Lubumbashi Gilbert Kishiba qui a par la même occasion remis un cadeau au conférencier qui fête son jour de naissance chaque 01 mars, soit la veille de cette rencontre. Pour le doyen de la faculté de médecine l’auditoire de premier graduat médecine portera dans les jours qui viennent le nom de l’invité du jour.
Le prix Nobel de la paix a, dès sa prise de parole, signalé que pour traiter la question liée au viol, il faut connaître le problème afin de bien le résoudre. Tout était parti d’un témoignage d’une femme de 64 ans victime de viol qui lui avait relaté sa triste histoire. D’où, la création en 1999 de l’hôpital général de référence de Panzi dont le but était de recevoir les femmes qui accouchent avec difficulté.
Le docteur Dénis Mukwege a dans son discours convié l’assistance à ne pas confondre le viol comme arme de guerre et le viol comme acte non consenti. Les caractéristiques du viol comme arme de guerre sont les suivantes ; le viol fait en public, viol avec torture, le pillage de ressources naturelles, etc. Ce viol engendre des conséquences notamment, le déplacement massif de la population, l’instabilité économique, la réduction démographique et la destruction de la cohésion sociale.
À cet effet, le prix Nobel de la paix a proposé quelques pistes de solutions parmi lesquelles ; l’initiation d’un plaidoyer pour l’adoption d’une stratégie nationale holistique de la justice transitionnelle en RDC pour faire réellement du Congo un État de droit où les investisseurs viendront pour l’intérêt du pays.
Le conflit que connaît la RDC est plus meurtrier après celui de la seconde guerre mondiale. Le chemin de la paix en RDC doit absolument passer par la justice notamment avec le rapport Mapping. Cela nécessite l’implication d’une justice internationale comme ça se passe sous d’autres cieux, a-t-il conclu.
Cette conférence dont le thème était, « Le viol comme arme de guerre » s’est clôturée par une série des questions de l’assemblée adressées au conférencier avant que le recteur de l’alma mater de Lubumbashi ne dise son mot de la fin.
#Alfred MWEHU