Lubumbashi : Malgré sa réhabilitation, l’absence de Joyce Tunda soulève des interrogations

Lubumbashi : Malgré sa réhabilitation, l’absence de Joyce Tunda soulève des interrogations

Lubumbashi, ville cuprifère est le théâtre entre la loi et la réalité qui fissure la façade de la gouvernance locale.

Au cœur de cette énigme se trouve l’absence prolongée de Joyce Tunda Kazadi, pourtant réhabilitée par télégramme dans ses fonctions de Maire de la ville.

L’acte administratif était clair, un télégramme officiel, dont la teneur fut rapidement divulguée, réinstallant Joyce Tunda Kazadi dans son fauteuil de premiere citoyenne de la ville, tout en notifiant la rétrogradation de Patrick Kafwimbi à la seule fonction d’adjoint. Dans l’arène politique, une telle décision devrait signifier une passation de pouvoir immédiate et sans équivoque.

Pourtant, la réalité de terrain déjoue l’ordre formel. L’Hôtel de ville de Lubumbashi semble toujours obéir à une autre logique. Contre toute attente, c’est Patrick Kafwimbi qui continue d’incarner l’autorité urbaine, s’affichant en première ligne des cérémonies officielles. Cette situation a culminé, ce lundi 3 novembre 2025, lors de l’inauguration des bureaux de l’Antenne Provinciale de l’APCSC/Haut-Katanga.

Face aux caméras et en présence du Gouverneur a.i., Martin Kazembe Shula, et du Président de l’Assemblée provinciale, Patrick Kafwimbi a non seulement pris part à la manifestation, mais s’est officiellement présenté comme le « Maire intérimaire de Lubumbashi ».

Cette scène publique, où le fait accompli défie l’injonction écrite, met en lumière une discordance troublante, selon les observateurs. L’absence prolongée de Joyce Tunda Kazadi, après une réhabilitation qui devait mettre fin à une période d’incertitude, pose une question lancinante : Quelle force invisible maintient l’autorité de fait contre le droit administratif à Lubumbashi ?

La ville est suspendue entre la légitimité théorique du télégramme et la réalité concrète de l’intérim, révélant les complexités souterraines et les rapports de force qui régissent encore la politique locale, estiment d’aucuns.

Daniel Faray

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