Lubumbashi : Face à LUCHA, la SNEL reconnaît les coupures intempestives du courant

En vue de porter la voix de la population de Lubumbashi, une délégation de la Lutte pour le Changement est allée à la rencontre des responsables de la Société Nationale d’Électricité. Elle a été reçue par le directeur régional SNEL SUD, Jean-Marie Mutombo Ngoie à qui un mémo a été remis. Dans cette lettre, le mouvement citoyen LUCHA dénonce les coupures intempestives, le délestage et le manque chronique d’électricité à Lubumbashi.
Face à ce cri de détresse, ce responsable de la première entreprise de distribution d’énergie électrique en RDC, a reconnu les difficultés auxquelles sa société est confrontée dans la région Sud, notamment la vétusté et l’insuffisance des équipements.
« Le fait est que très peu de centrales électriques ont été construites depuis les années 1940, et celles existantes ne sont plus en mesure de répondre à la forte croissance démographique et à la demande énergétique actuelle. À Panda (Likasi), des entreprises chinoises ont érigé des digues sur la rivière pour l’exploitation minière, provoquant une baisse considérable de la pression d’eau ; une situation similaire est observée sur la rivière Lufira », a-t-il expliqué, en rappelant que Lubumbashi traverse un déficit énergétique grave, rendant difficile l’alimentation de tous les ménages et les entreprises.
Le directeur régional SNEL SUD a alerté par la même occasion que la situation pourrait s’aggraver si l’État n’investit pas urgemment dans de nouvelles infrastructures.
Par ailleurs, la LUCHA a insisté sur la nécessité d’un virage vers les énergies renouvelables (solaire, mini-hydraulique, biomasse, éolien), comme alternative durable capable de renforcer et de diversifier l’offre énergétique dans cette partie du sud de la République Démocratique du Congo.
Alfred MWEHU