Insécurité grandissante à Lubumbashi  : La Société civile s’en inquiète

Insécurité grandissante à Lubumbashi  : La Société civile s’en inquiète

En République demoncratique la situation sécuritaire inquiète au plus haut point. Si Kinshasa est victime du phénomène kuluna, l’est de la RDC de la guerre du M23, d’autres coins de l’activisme mobondo, Lubumbashi quant à elle devient depuis quelques semaines un véritable berceau ou trône le braquage. Dans l’intervalle de deux semaines,  plus de huit cas de braquages et une douzaine de vols de véhicules ont été enregistrés.

Selon le constat de notre rédaction, ces attaques sont orchestrées par des hommes armés et la  catégorie de la population visée est  majoritairement constituée des changeurs de monnaie, alerte la société civile.

Cette situation prend de l’ampleur malgré le lancement de l’opération Ndobo par le gouvernement congolais avec pour objectif, le renforcement de la sécurité dans la ville de Lubumbashi et partout ailleurs. Contacté par gouverne.info, Bertin Tshoz de la thématique gouvernance sécuritaire du cadre de concertation de la société civile interpelle les autorités en ces termes : « Vous êtes chef et nous vous appelons autorité. Et quand la population n’a pas de tranquillité, quand la population est tracassée, nous pensons qu’on ne saura pas vous appeler chef, on ne saura pas vous appeler autorité, on ne saura pas vous appeler honorable, on ne saura pas vous appeler excellence. Alors, pour que nous puissions arriver à vous appeler excellence, autorité et autre, vous devez nécessairement mettre une politique claire, et dans cette politique, il y a l’argent qu’il faut mettre pour améliorer la situation sécuritaire, il y a des troupes qu’il faut aussi former » a-t-il déclaré.

Avec un bilan sécuritaire largement négatif, dans deux semaines, la ville de Lubumbashi a enregistré plus de huit cas de braquages.

Ces braquages recensés ont principalement visé les changeurs de monnaie dans plusieurs quartiers de la ville dont le plus récent a été signalé au quartier Lido Golf, un de plus huppé de la ville.

Bertin Tshoz dénonce la légèreté dans le processus d’acquisition d’armes à feu : « Ces braquages là ont une cible majeure et cette cible, c’est pratiquement nos amis qui sont en train de travailler dans le change de monnaie.  » Leurs activités attirent davantage ces malfrats. Mais en dehors de ça, il y a cette facilité d’avoir des armes et surtout des armes de guerre qui pilulent dans la ville de Lubumbashi et d’autres villes de la province du Haut-Katanga. Ces armes, au lieu que ça puisse nous servir dans le bon sens, aujourd’hui, ça sert plus à la destruction de la population, à la mise en insécurité de la population. Et parlant d’armes, ça signifie tout simplement que les armes ne sont pas bien contrôlées, parce que pour avoir une arme de guerre, il faut être dans la boîte et si vous n’êtes pas dans la boîte, vous ne saurez pas l’avoir.  C’est-à-dire, on rentre encore sur la gestion des armes, des munitions au niveau des services de sécurité, au niveau de ceux-là qui en ont la capacité de gérer, aujourd’hui, la gestion pose problème, dénonce cet activiste de la société civile, dans son interview accordée à gouverne.info.

Bertin Tshoz, activiste de la société civile

Bertin Tshoz a également appellé l’appareil judiciaire à faire correctement son travail : « Au niveau de ceux-là qui font la justice, il y a beaucoup de problèmes. Plusieurs personnes sont arrêtées, parfois, quelques jours après, on vous appelle pour vous dire que tel monsieur a été relâché, un voleur a été relâché ». Nous, nous pensons que vous devez nous aider, vous, les acteurs de la justice, afin que ceux-là qui sont traqués, ceux-là qui sont mis à votre disposition servent d’exemple et surtout participent à un bon aboutissement d’enquêtes.
Je sais que vous rencontrer un problème de la passivité de nos populations qui ne veulent pas venir donner leur témoignage, mais les OPJ sont là, les inspecteurs sont là. On dit qu’il y a des enquêteurs. Ces OPJ et les enquêteurs, quel est leur travail ? C’est faire des enquêtes au moment où la population est faible,  a-t-il déploré.

Cette situation n’a pas laissé indifférent l’hôtel de ville qui a lancé un avis de recherche à l’endroit de 3 malfrats identifiés comme présumés braqueurs de la ville Lubumbashi. Le mois de juillet est totalement hoché pour la ville de Lubumbashi qui enregistre plus de 8 braquages sous l’œil impuissant de décideurs.

Daniel Faray

Partager via :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
24 ⁄ 12 =


Vous aimez nos contenus? Continuez de nous suivre sur :

Merci d'avoir visité Gouverne.info

Envie de réagir ou de suggérer, veuillez nous laisser un message.