Football: Dans les coulisses de la gestion des stades Diur et Manika à Kolwezi
La Rédaction de Gouverne.info, qui veut éclairer l’opinion sportive sur le fonctionnement et la gestion des stades Diur et Manika de la ville minière de Kolwezi, vous propose une interview exclusive avec Paulin KALAU, le Commissaire Général du Gouvernement Provincial du Lualaba en charge des sports, loisirs, culture et arts.
Willy N. :
Paulin KALAU, Bonjour!
Paulin Kalau :
« Bonjour Monsieur le Journaliste »
Willy N. :
Voulez-vous nous dire, de quelle manière les stades Diur et Manika sont-ils gérés ?
Paulin KALAU:
« Chez nous au Lualaba, nous avons les stades Diur et Manika réquisitionné, puisque vous posez la question sur la gestion de ces derniers, nous avons un administrateur, celui qui gère et nous fait le rapport des activités qu’il y organise…
Vous savez qu’on n’a pas assez de stades et la plupart des équipes utilisent ces deux installations et c’est lui qui connait et fait cette programmation avec ces équipes et compagnies et nous fait part de tout cela, nous donne l’état de lieu en cas de problèmes.
Il peut s’agir de manque de carburant, d’eau et bien d’autres…C’est donc lui qui nous fait d’une manière générale le rapport de ses activités sur la gestion desdits stades. »
Willy N.:
Est-ce le ministère provincial des sports et loisirs qui nomme le gestionnaire du stade?
Le cas du Lualaba…
Paulin KALAU :
« Non, ce n’est pas le ministère provincial des sports qui nomme l’administrateur du stade et d’ailleurs, je dois vous informer que l’actuel gestionnaire nous l’avons trouvé et ce, depuis que nous sommes aux affaires il y a exactement quatre (4) ans. C’est pour tout simplement vous dire que la nomination de cet administrateur vient de Kinshasa. »
Willy N. :
Quelles sont les recettes générées par les stades Diur et Manika ?
Paulin KALAU
« (rire) »
« Quand vous parlez des recettes, je mets un grand point d’interrogation ?
Vous savez, la Province du Lualaba est soucieuse de voir le bon fonctionnement des activités sportives, voilà pourquoi chaque fois qu’il y a des problèmes, le gouvernement provincial ne ménage aucun effort, nous mettons toujours à la disposition du gestionnaire du stade, les moyens nécessaires lorsqu’il qui nous fait rapport d’une situation alarmante, (cas des casses pour réparer les dommages…). La province fait toujours un pas en avant pour remettre les stades en état.
Pour revenir à votre question, il faut retenir la loi en vigueur, qui prévoit deux cents dollars américains (200$) pour tout celui qui désire occuper cette installation sportive(stade). Même les équipes qui y jouent quel que soit le rang, doivent normalement payer deux cents dollars (200$) par séance.
Mais hélas ! Elles ne paient pas cette caution et d’ailleurs nous avons un sérieux problème avec la plupart d’entre elles, chaque fois que nous les exigeons de payer, ce sont des longues explications et si vous tenez à cette décision, c’est qu’il n’y aura pas d’entraînements, ce qui va encore défavoriser nos équipes qui nous représentent au championnat national.
Nous sommes même descendus trop bas pour demander à nos clubs de payer cinquante dollars américains (50$), l’équivalent de cent mille francs congolais(100,000CDF), malheureusement ces équipes ne paient pas facilement cette exigence. »
Willy N. :
Pouvez-vous nous expliquer comment s’effectuent les travaux de maintenance?
Paulin Kalau :
« Pour tout savoir sur la maintenance, le peu d’argent que l’administration ramasse ça et là ne peut suffir pour prendre en charge l’entretien général du stade, nous faisons avec les moyens du bord. Vous êtes sans ignorer que tous ceux qui sollicitent les activités dans le stade y laissent de la saleté, des bouteilles en plastique…et le personnel qui y travaille se sont des pères de familles et ont droit à la vie. Ces petites recettes constituent en même temps la prime de ces agents et nous nous efforçons de mettre le stade en état.
Nous avons des machines qu’il faut faire fonctionner, pour faire monter l’eau, peigner la pelouse… Tout cela exige un budget et ça doit provenir des miettes que nous pouvons avoir des activités du stade.
S’il en y a de surplus, c’est l’argent de l’État, nous passons par la Direction des Recettes du Lualaba (DRLU). Passez au Cabinet du Commissariat et vous aurez des preuves de paiement.. »
Willy Nzam Fils