« Confiance, lève-toi, il t’appelle » [Mc 10, 49]

« Confiance, lève-toi, il t’appelle » [Mc 10, 49]

[Jérémie 31, 7-9], [Psaume 125 (126)] [Hébreux: 5, 1-6], [Marc 10, 46-52].

La foi implique le courage, elle demande l’endurance, la persévérance, la détermination, l’écoute et l’attention; elle demande de quitter d’un bout à l’autre, de l’incrédulité à la croyance; d’un service à un autre; d’un milieu à un autre, d’un endroit à un autre. La foi demande aussi d’être à l’école du maître; à l’écoute du Seigneur. Elle n’habite que le coeur pure qui aime Dieu et son prochain, un coeur humble qui aime et qui connaît Dieu; elle demande l’abandon de nos anciennes habitudes: « Il jeta son mentaux » (Mc 10, 50); elle nous demande de marcher vers Jésus (Mc 10, 50); elle implique un dialogue avec lui (Mc 10, 51); elle nous pousse à dire à Dieu tous nos maux et à crier vers lui (Mc 10, 51).

La foi pousse à Dieu d’agir (Mc 10, 51). C’est ce processus que suit Bartimé qui ne demande à Jésus rien d’autre que de recouvrer sa vue (Mc 10, 51). En effet, parfois dans notre vie nous demandons sans foi sans confiance; nous manquons de cultiver un terrain de foi et de confiance en Dieu, même quand nous allons à lui, nous lui imposons qu’il nous bénisse, qu’il nous accorde grâce sur grâce et bienfaits qui viennent du ciel. Mais Bartimé nous donne une leçon à suivre; il ne dit rien quand il s’approche à Jésus, seul Jésus à sa demande lointaine agit grâce à sa foi qui brise les murs des barrières qui le séparaient avec son Seigneur représentés aussi par les bruits de foules. Certes, les réprimandes et les interdictions des hommes; grâce à sa foi confiante; Jésus seul lui demande ce qu’il peut faire pour lui. Certes, cette attitude serait aussi nôtre lorsque nous avançons vers Jésus, dans l’adoration du saint Sacrement; nous pouvons laisser Dieu lui-même présent dans l’Eucharistie parler à nos cœurs en silence.

Parfois nous demandons sans que nos prières ne soient exaucées non pas puisque Dieu ne veut pas nous écouter, mais plutôt puisque nous marquons la foi et la confiance. Mais aujourd’hui Bartimé nous inspire tous l’exemple et le modèle à suivre. Outre, la foi est la prière avant d’être prononcée dans nos bouches et sur nos lèvres. La confiance en Dieu est déjà la réussite et le succès dans la vie. À cet effet, saint Paul nous donne un exemple lorsqu’il dit : »Je sais en qui j’ai mis ma confiance ». Par ailleurs, notre confiance tout comme notre foi peuvent être aussi soutenus non seulement par nous-mêmes, mais aussi et surtout par la communauté: « Confiance, lève-toi, il t’appelle » (Mc 10, 49); cette même phase revient souvent dans le langage de Jésus lorsqu’il est question de guérir ou sauver; il a besoin de notre foi qui est notre reconnaissance envers lui de tout ce qu’il a créé et de tout ce qu’il fait pour nous en chantant, en jubilant de joie pour les merveilles qu’il ne cesse de faire pour nous car il nous délivre de tous péchés et nous suave de toutes nos infirmités (Jr 31, 7). Certes, l’Évangile d’aujourd’hui nous invite à ne pas être divisé en nous-mêmes. Lorsqu’on est divisé en soi, on manque confiance à soi et à autrui.

Quand les autres sont dans les moments difficiles de leur vie quelque soit les paroles que nous leur adressons, Est-ce que nous leur disons des paroles qui les rapprochent du Seigneur ou celles qui les égarent. Toi et moi, nous sommes tous des aveugles, nous sommes tous l’image de cet aveugle Bartimé; nous avons alors tout intérêt de crier vers le Seigneur en faisant taire en nous tous les bruits intérieurs, à soigner, à guérir notre moi intérieur pour accueillir la miséricorde et la paix et les bénédictions du Seigneur afin d’être sauvés comme nous l’avons tous entendu dans l’épître aux Hébreux.

Ainsi chers frères et sœurs, le monde aujourd’hui, les joies et peines, les richesses, le pouvoir et l’avoir sont à comprendre et à comparer à cette foule qui empêchait à Bartimé de se faire entendre et de crier vers le Seigneur. Certes, nous en dépouiller serait pour nous un pas et une marche vers Jésus afin qu’il nous sauve. La profession de foi comme cet aveugle, mais celui qui croît sans avoir vu n’est-elle pas donc la préfiguration de foi de Thomas après la résurrection du Seigneur lorsqu’il lui dit: « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ? (Jn 20, 29) C’est cette même foi que chacun de nous est appelé à nourrir en lui chaque jour de sa vie jusqu’à ce que Jésus revienne dans l’Eucharistie, le Grand mystère de notre foi. Ainsi, tenter Dieu dans la foi c’est le pousser à vous bénir et à agir. Dieu ne nous demande pas d’avoir une foi aveugle, mais de lui demander d’ouvrir nos yeux, d’ouvrir l’intelligence de foi en Dieu afin de mieux la célébrer dans l’Eucharistie, de mieux la vivre et de mieux la faire vivre aux autres par le bien que nous disons et faisons et réalisons pour les autres chaque jour et contempler la gloire et la grandeur du saint nom de Dieu à travers toutes les créatures qui furent créées par son Fils Jésus -Christ notre Seigneur, lui qui vit et règne avec le Père dans l’unité du Saint Esprit, maintenant et dans les siècles des siècles.
Amen.

#Khorhanie Norbert Norah Muana Ngo’ofm

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