RDC: Ouverture du procès de l’opposant Seth Kikuni

RDC: Ouverture du procès de l’opposant Seth Kikuni

Après plus d’un mois sous un mandat d’arrêt provisoire, puis transféré à la prison centrale de MAKALA pour la cause. C’est ce mercredi 23 octobre 2024 que s’est ouvert le procès de Seth Kikuni, opposant politique en République démocratique du Congo. Tout commence par l’identification du prévenu et le rappel par le ministère public des faits et infractions à charge du prévenu.

Visiblement très affaibli, avec un état de santé très critique, le président du parti piste pour l’émergence a tout de même comparu ce jour devant le tribunal de paix de Kinshasa – Gombe siégeant en audience foraine à la prison centrale de Makala.

Sous une tente, assisté du collectif de ses avocats, c’est un Seth Kikuni presque méconnu qui apparaît devant les juges, très barbu avec une tête non coiffé.

Prenant la parole, l’opposant qui a brigué la magistrature suprême à deux reprises en RDC en 2018 puis en 2023 est revenu sur les conditions de son arrestation par les services de renseignement : « Expliquer est un art difficile, mais comprendre l’est encore plus. Je le dis parce que j’ai du mal à comprendre comment cette poursuite a été engagée avec une telle procédure. J’ai été arrêté, brutalisé, séquestré comme un terroriste, privé de mes médicaments et de tout contact pendant 28 jours par l’ANR qui, je rappelle, à travers son AG, est un OPJ à compétence restreinte », ponctue-t-il.

Le jeune acteur politique est accusé d’incitation à la désobéissance civile et de propagation de faux bruits, dans son discours prononcé en Août dernier à Lubumbashi, dans le Haut-katanga.

Après confrontation et plaidoirie, ses avocats ont introduit une demande de liberté provisoire pour lui permettre de se faire soigner. Cependant, le ministère public s’y est opposé soutenant que l’opposant constitue « un danger pour la nation ». Il pourrait tenir les mêmes propos qu’il qualifie de faux bruits et d’incitation à la désobéissance civile. Seule habilité du sort de Seth Kikuni, le tribunal a promis de se prononcer d’ici le 30 octobre 2024 sur la demande de liberté provisoire sollicitée par la partie du prévenu.

Daniel Faray

Partager via :

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Résoudre : *
26 ⁄ 13 =


Vous aimez nos contenus? Continuez de nous suivre sur :

Merci d'avoir visité Gouverne.info

Envie de réagir ou de suggérer, veuillez nous laisser un message.