« Laissez les enfants venir à moi, ne les empêchez pas, car le Royaume des cieux est à ceux qui leur ressemblent » [Marc 10, 14]
En donnant l’exemple des enfants dans les Évangiles, on semble comprendre que Jésus matérialise le Royaume des cieux. En effet, Jésus ne dit pas que les enfants sont des Royaumes des cieux, mais il dit plutôt : Il est à ceux qui leur ressemblent. Qu’est-ce que cela voudrait dire donc? Dans la vie certes il y a beaucoup de choses, il y a des richesses, il y a les joies et peines, mais vous, choisissez ce qui est vie, choisissez ce qui est humble, ce qui est justice et vérité, Jésus-Christ notre Sauveur, allez à lui vous serez sauvés. Cependant, la vie est tout ce que nous ne pouvons pas séparer en donnant aux autres la mort à la place de la vie, car la vie de tous les hommes est liée à celle du Christ par qui tout a été créé.
Vivre le royaume donc à la manière des enfants, c’est donner aux autres la paix du cœur et la joie de vivre puisque seuls les enfants savent vivre pleinement leur vie sans trop de soucis d’hier, d’aujourd’hui et de demain. Ils sont ces êtres là qui oublient facilement la souffrance et ne connaissent que la joie, ils sont ceux-là qui oublient le mal et le remplacent par le bien, ils ont moins de soucis du monde présent, ils ne pensent pas aux soucis si ce n’est simplement vivre et vivre toujours heureux. C’est cette attitude que Jésus nous demande tous d’adopter; l’attitude de laisser notre coeur aller vers lui sans partage, de laisser nos esprits aimer et servir le Seigneur; d’ouvrir nos cœurs et accueillir la Parole de Dieu qui est même le Royaume des cieux présent parmi nous, puisqu’elle est vie et elle donne vie; d’ouvrir nos cœurs et les disposer à suivre la volonté de Dieu sans détour. C’est lorsque nous sommes lents à croire, c’est lorsque nous rendons nos coeurs durs comme pierre que la vie éternelle s’éloigne de nous et on se rapproche de plus en plus de l’enfer. Or en nous créant, nous faisons un avec Dieu et aussi avec la terre d’où nous avons tous été tirés.
En effet, cette transaction que Jésus fait du mariage et du divorce vers les enfants montre la relation qu’il y a entre le divin (le ciel ou la vie éternelle) et l’humain, la chair (la terre ou la vie terrestre); c’est aussi une relation qu’il y a entre époux et épouse et entre parents et enfants, entre les hommes et Dieu, entre Jésus et les pécheurs. Cette relation est aussi notre vie que nous pouvons mener chacun individuellement avec son Seigneur et avec son Dieu pour voir comment nous vivons nos engagements baptismaux, religieux, sacerdotaux et matrimoniaux. Est-ce nous les vivons dans, en ou comme tel ou telle autre chose semblable à ce que Jésus voudrait qu’on vive son Évangile ?
Ainsi donc chers frères et soeurs, les lectures de la liturgie de ce vingtième dimanche du Temps Ordinaire [Genèse 2, 18_ 2], [Psaume 127 (128)], [Hébreux 2, 9-11], [Marc 10, 2-16] semblent être difficiles à comprendre, mais pas compliquées puisque peut-être certains d’entre nous se questionnent encore comment Jésus quitte directement du divorce vers le Royaume de cieux. D’autres disent encore, ne serait-ce pas du coq à l’âne? N’est-ce pas contradictoire? Pourtant, c’est simple, c’est facile, c’est encore plus à comprendre. Étant donné que le mariage est une union, une alliance bénie par Dieu que personne ne peut diviser, de même aussi nos cœurs étant le centre de nos vies, ne doivent pas être divisés, partagés, ils doivent être un et indivisible, ils doivent former un avec Jésus. Nous devons y répudier et de divorcer d’avec Satan comme nous le renouvelons chaque jour de notre baptême ou le jour qu’il y a baptême pour épouser l’unique Christ chez qui nous sommes liés dans les sacrements puisque créé par lui, avec lui et en lui; lui Jésus Royaume de Dieu vivant dans notre monde, lui le royaume éternel du Père car l’exemple de ces enfants qu’il nous donne aujourd’hui est donc cette humanité et le service qu’il accomplissait le jeudi saint à la Sainte Scène lorsqu’il lavait les pieds de ses disciples. C’est l’humanité des enfants dont il est question dans cet Évangile, car il dit dans les Évangiles: Soyez doux et humbles de coeur. Seul le cœur humble sait accueillir la Parole de Dieu, la Bonne Nouvelle du salut. Seuls l’humanité des enfants peut nous conduire à la vie éternelle, seuls la sainteté des enfants peut nous faire parvenir à la joie éternelle. Unissons-nous donc à l’amour du Christ en tout humilité, en toute simplicité du cœur et d’âme, lui qui nous a aimés avec un coeur sans partage, un coeur pareil à celui des enfants qui aiment et qui aiment sincèrement, le cœur des enfants qui ne sait que dire la vérité car lui est le Chemin, la Vérité et la Vie.
Que Dieu nous donne la grâce d’avoir le cœur comme celui des enfants et d’être comme des enfants afin de vivre pleinement notre vie chrétienne en espérance du règne à venir; lui qui est Dieu Père, Dieu Fils et Esprit Saint maintenant et dans les siècles des siècles.
Khorhanie Norbert Norah Muana Ngo’ofm